Premier cimetière:
L'Église a toujours manifesté un respect profond pour les corps des fidèles; elle a voulu une sépulture décente dans un terrain béni réservé exclusivement à cette fin. Dans l'acte de donation des Jésuites en 1662 pour l'emplacement de la petite chapelle de Pierre Boucher, un endroit était réservé au cimetière. Où se trouvait-il? Dans la requête faite à Mgr Thomas Cooke pour changer le site de ce cimetière, il est dit: "que le cimetière actuel situé à une quinzaine de pieds seulement et en face du portail de l'église, envahit la place publique, ne laisse qu'un espace tout à fait insuffisant devant la porte de l'église et gêne considérablement la circulation auprès de l'église et du presbytère". Ce cimetière aurait été utilisé durant deux cents ans: de 1662 à 1861.
Deuxième cimetière:
Après un temps aussi long, il était normal que le curé, les marguilliers et francs tenanciers demandent, le 28 avril 1861, un changement de site pour leur cimetière "qui avait besoin d'être rehaussé pour que l'on puisse continuer à y enterrer les corps des défunts". M. Chs. O. Caron, v.g. chargé d'étudier l'affaire, constate l'état vétuste de la clôture qui entoure le dit cimetière, le trop plein de l'enceinte et l'inégalité du terrain en partie couvert de broussailles. Il déclare qu'il est urgent de faire des travaux pour l'amélioration et l'entretien du dit cimetière lequel cependant n'en demeure pas moins une sorte d'obstruction et de nuisance; il paraît tout à fait désirable de faire disparaître tous ces inconvénients en rendant le terrain qu'occupe actuellement le cimetière à une autre destination après en avoir exhumé et enlevé au préalable tous les corps qui y sont déposés. L'érection d'un nouveau cimetière serait un moyen sûr, facile et moins dispendieux de remédier aux inconvénients mentionnés ci-dessus, ajoute t'il, et il juge nécessaire d'adopter cette proposition dès à présent.
En conséquence, il déclare que le terrain situé au sud-est de l'église actuelle (celle de 1714) de la dite paroisse, sauf une légère dépression vis-à-vis la sacristie, qu'il est facile d'aménager convenablement, est véritablement destiné à devenir l'emplacement d'un cimetière. Il choisi à cet effet, et désigne pour être le lieu pour le nouveau cimetière demandé, lequel nouveau cimetière aura ou pourra avoir dans le sens longitudinal de l'église et à partir de l'angle du portail, une longueur de cent neuf pieds et une largeur de cinquante pieds... cette largeur allant en diminuant jusqu'à quarante pieds à l’extrémité nord-est du dit nouveau cimetière.
Mgr Cooke donne son approbation le 18 mai 1861 en permettant que le terrain occupé par le premier cimetière soit rendu à une destination profane.
M. Dominique Mondelet, juge de la Cour Supérieure donnera l'approbation civile le 1er juin 1861
Troisième cimetière:
Le deuxième cimetière ne servira que durant vingt ans; ce ne sera que le 31 décembre 1893 que les marguilliers demanderont à Mgr Laflèche d'exhumer les corps ensevelis dans le cimetière au sud-est du Sanctuaire et fermé depuis 1882, pour les ensevelir dans le nouveau cimetière situé à l'est-nord-est de l'église paroissiale. Le 7 janvier 1894, Mgr Laflèche accorde son approbation; M. J-Bte Bourgeois, juge de la Cour Supérieure accorde le permis le 26 février 1894.
Cimetière actuel:
Le troisième cimetière situé en arrière de l'église et du monastère commençait à être trop petit; il était impossible de l'agrandir. Les Pères Oblats ont acheté un terrain suffisamment grand en prévision des besoins futurs, dans la municipalité de Sainte Marthe. La translation des corps a été autorisée par Mgr F.X. Cloutier, évêque, et par M. Aimé Marchand, juge de la Cour Supérieure le 30 octobre 1929. Le travail de translation des corps a commencé le 17 septembre 1930 pour se terminer le 31 octobre 1930. Ce cimetière sert pour toute la ville du Cap de-la-Madeleine. C'est encore et toujours le cimetière Ste-Marie-Madeleine au 1441 rue Notre-Dame-Est.
L'histoire de la petite chapelle
La société d'histoire du Cap érigeait le 27 octobre 1940 une chapelle miniature sur le site du fief Sainte-Marie en souvenir de la chapelle de Pierre Boucher. Elle fût remise à la société d'histoire de Trois-Rivières peut voir cette chapelle à l'entrée du cimetière Ste-Marie-Madeleine.
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